Témoin de violence sexuelles ou sexistes

Un témoin direct est une personne qui assiste à une situation de violence à l’égard d’une (ou plusieurs) femme(s) et/ou fille(s). Un témoin indirect n’a pas assisté à la situation de violence subie par une (des) femme(s) et/ou fille(s), mais en a connaissance parce que la victime ou une tierce personne lui en a parlé.

Qui peut être témoin ?

Tout le monde peut être un jour ou l’autre témoin de violences sexistes, voire sexuelles, ayant lieu dans son environnement (école, classe, rue, transport, équipe, famille, etc.). Il n’y a pas d’âge pour être témoin de violences à l’égard de femmes et/ou de filles. Il arrive que des personnes très jeunes, même des bébés, soient témoins de telles violences.

Rôle d’un témoin ?

Les témoins ont un rôle important à jouer dans la lutte contre les violences sexuelles et/ou sexistes. En effet, il arrive que la victime ne soit pas en mesure de les enrayer elle-même (parce qu’elle a peur ou est physiquement entravée, en situation de dépendance économique, etc.). Il peut également arriver que la victime ne réalise pas tout à fait ou doute du fait qu’il s’agit bien de violence et qu’elle est donc victime. Dans de telles situations, si cela ne le met pas en danger, un témoin peut intervenir ou agir de manière à ce que la violence cesse (ex : technique des 5 D). La personne témoin peut aussi apporter à la victime un regard extérieur susceptible de la conforter dans le fait que ce qu’elle vit est bien de la violence et n’est ni normal ni acceptable. Un témoin peut également, lorsque le cas est porté devant un·e juge, rapporter les faits dont il a connaissance.

Que faire lorsqu’on est témoin ?

 

  • Un témoin direct peut, si cela ne le met pas en danger, intervenir pour enrayer la violence, à l’aide, par exemple, de la technique des 5 D (cf. animation pédagogique autour de l’œuvre 4, p. x).
  • Faire savoir à la victime que vous êtes présent·e, que vous ne la jugez pas et que vous pouvez lui offrir écoute, soutien ou aide dans les démarches qu’elle déciderait d’entreprendre.
  • Fournir à la victime des informations potentiellement utiles à sa réflexion ou à ses démarches, etc.
  • En cas de violences sexuelles et/ou sexistes en ligne, ne pas relayer les propos et images participant à la violence et/ou appliquer les stratégies proposées par Sofelia, par exemple (cf. Annexe 4, p. x)

 

Mais quoi que le témoin fasse, il est important qu’il veille à respecter les choix, l’intimité et l’intégrité de la victime.

Impacts des violences sur les témoins

Que l’on intervienne ou pas au cœur de la situation de violence, être témoin d’une telle situation peut avoir des conséquences, parfois sévères. Aussi, lorsque c’est nécessaire, les témoins ne doivent pas hésiter à prendre soin d’eux-mêmes et à se faire aider, en consultant, appelant ou chattant anonymement avec les professionnel·le·s des structures de soutien, etc. (cf. Annexe 4, p. x).

Être témoin de violences quand on est très jeune peut avoir des conséquences dont certaines ne se révéleront qu’à l’adolescence, voire à l’âge adulte. Prendre soin dès que possible de ces témoins-là est également important.

Par ailleurs, en tant que témoin indirect, il peut arriver que l’on ne sache pas comment agir de manière pertinente, efficace et adéquate. Il peut être utile de prendre conseil auprès de services spécialisés ou de personnes ressources afin d’être guidé·e et d’aider au mieux la victime.

Prévention

Un peu comme on se forme préventivement pour les premiers secours et parce que tout le monde peut être un jour témoin de ce type de violences, il peut être utile de se former à l’autodéfense, à l’utilisation de la parole en situation de violence, etc. afin d’être (un·e allié·e) efficace et de réagir d’une manière sécurisante, si cela se présente.