Les oeuvres

L'outil pédagogique Parcours de street art Anderlecht - Sensibilisation aux violences faites aux femmes et aux filles (VFFF) s'appuie sur 34 œuvres. Chacune d'elle illustre ce que sont ces violences et est en lien avec l'une des thématiques abordées par l'outil.

Disséminées sur le territoire d'Anderlecht, ces œuvres interpellent les passant·e·s de tous âges et leur offrent une occasion de penser, d'échanger, de s'informer et d'être sensibilisé·e·s aux sujet des violences envers les femmes et les filles.

Des QR codes disposés auprès de chaque œuvre renvoient au présent site Internet.

Cliquez sur l'œuvre de votre choix et découvrez son auteur·rice, l'adresse où elle se situe, une interprétation de l'œuvre et les thèmatiques qui y sont associées au sein de l'outil.

Parcours La Roue

Parcours Astrid

Parcours Goujons

Parcours St-Guidon

Œuvre 1 - Parcours La Roue

106, rue des Trèfles, 1070 Anderlecht, Belgique

Muriel Collangelo

Cette œuvre en noir et blanc, réalisée par Muriel Collangelo, représente une femme habillée d’un tailleur et portant des chaussures à talons. Cette tenue peut suggérer que cette femme se rend au travail et qu’elle a un poste à responsabilités dans une entreprise. Mais son corps est courbé sur le côté et semble même démantibulé. Ce constat nous amène à nous interroger : pourquoi son corps est-il mal en point ? Cette femme a-t-elle subi de la violence ? De la part de qui ?

Œuvre 2 - Parcours La Roue

1, rue de la Solidarité, 1070 Anderlecht, Belgique

Camille Stassen

La peinture très colorée de Camille Stassen montre une femme tenant avec amour un bébé dans les bras. À l’intérieur d’elle, un arbre en fleurs pousse et c’est cette douceur qu’elle transmet à l’enfant. Mais, à l’extérieur, il y a des éclairs lancés par des personnages masculins. L’artiste semble vouloir nous montrer toute la richesse intérieure d’une maman qui transmet de la douceur à l’enfant qu’elle a mis·e au monde, bien qu’elle subisse au quotidien des violences de la part d’hommes, qu’ils soient de son entourage ou inconnus.

Œuvre 3 - Parcours La Roue

49, avenue des Droits de l’Homme, 1070 Anderlecht, Belgique

Vincent Jaminon

Ici, l’artiste Vincent Jaminon a peint sur la borne électrique de manière à simuler un smartphone. Sur l’écran de cette reproduction de téléphone, on voit un personnage féminin qui est assis sur le sol avec les bras enlacés autour de ses genoux. Cette position corporelle fait référence à la tristesse. Derrière elle, le fond est en feu et symbolise son état intérieur, causé par les messages qu’elle a reçus sur son téléphone. La violence de ces messages est symbolisée par des motifs comme le « Ghostface ». On y voit aussi des silhouettes violettes, bleues, vertes, jaunes et orange qui marchent. Elles nous renvoient au fait que, bien que la jeune femme au centre de l’œuvre subisse de la violence, les gens autour d’elle ne s’en rendent pas compte, car elle subit de la cyberviolence, une violence invisible.

Œuvre 4 - Parcours La Roue

19, rue de la Volonté, 1070 Anderlecht, Belgique

Denis Gonnella

L’artiste Denis Gonnella a réalisé une peinture bicolore en bleu et rose dans un style dessiné. On y voit au premier plan une partie du visage et du buste d’un personnage féminin. Sur son épaule est posée une main d’homme. Le visage de la femme est fermé et nous renvoie à son mal-être. On comprend que cette femme subit une violence (psychologique et physique) de la part d’un homme. En regardant au second plan, on distingue, bien que schématisé, un décor de bureau. On comprend ainsi que cet homme est un collègue de travail, peut-être un supérieur hiérarchique, et que l’artiste a voulu dénoncer ici la violence sexuelle au travail.

Œuvre 5 - Parcours La Roue

1, place de la Roue, 1070 Anderlecht, Belgique

Mohamed Oddi

Cette œuvre de Mohamed Oddi représente la silhouette d’une femme de face, levant les bras. Au niveau de son buste est plaqué un panneau rouge d’interdiction sur lequel il est inscrit «Stop/violences». Cette œuvre est un message simple et clair sur le fait que les violences à l’encontre des filles et des femmes doivent cesser. Les violences faites aux femmes et aux filles sont nombreuses et prennent des formes très diverses telles que la violence physique, dans le cas de mutilations génitales féminines, d’agressions physiques ou sexuelles, la violence psychologique dans le cas du harcèlement sexuel et/ou sexiste, la violence économique dans le cas où une femme ne peut pas prendre des décisions de manière indépendante en matière de finances (personnelles ou familiales) ou lorsqu’il s’agit de décider si elle veut ou non travailler hors du foyer.

Œuvre 6 - Parcours La Roue

29, rue des Résédas, 1070 Anderlecht, Belgique

Albine Quisenaire

Dans cette œuvre d’Albine Quisenaire, on distingue un motif évoquant le pictogramme symbolisant le féminin, orné de roses blanches, symbole du mariage. Dans cette œuvre, le cercle sommital fait référence à l’anneau de mariage (alliance), et la croix du dessous matérialise une clé à molette qui va se resserrer autour de la jeune mariée qui perdra alors sa liberté, dans le cadre de ce mariage forcé, et aura ainsi plus de risques de subir des violences verbales, psychologiques, économiques, administratives, sexuelles et/ou physiques.

Œuvre 7 - Parcours La Roue

2, rue Florimond De Pauw, 1070 Anderlecht, Belgique

Ethel Coppieters

Ethel Coppieters a représenté, dans cette peinture, le visage d’une femme qui nous regarde droit dans les yeux. Mais, autour de ses yeux, on aperçoit deux coquards prouvant que cette femme a subi des violences physiques. Autour du coquard de son œil gauche, l’artiste a ajouté le pictogramme qui symbolise le féminin signifiant que cela peut arriver à n’importe quelle femme. Son regard direct nous amène à nous indigner de sa situation, et de celle de toutes les femmes ayant subi des violences notamment physiques et sexuelles.

Œuvre 8 - Parcours La Roue

3, avenue Eugène Baie, 1070 Anderlecht, Belgique

Athéna Missy

L’artiste Athéna Missy reproduit ici un panneau de signalisation marquant l’interdiction. Dans ce panneau, on voit, au premier plan, une jeune fille triste qui promène son chien et, au second plan, on distingue un groupe de trois garçons qui lui lancent des insultes. Cette violence verbale est représentée par l’artiste sous la forme de pictogrammes, dans une bulle de BD. Cette scène se passe de nuit ; il y a un réverbère allumé à côté de la victime. Cela renforce la tension de la scène.


Œuvre 1 - Parcours Astrid

69, avenue Nellie Melba, 1070 Anderlecht, Belgique

Mohammed Oddi

Dans cette œuvre, l’artiste Mohammed Oddi utilise la technique des bulles de BD pour faire passer son message. Il y représente une femme habillée d’une robe, qui est interpellée dans la rue par un homme qu’on ne voit pas et qui lui dit : « Espèce de beauté ! ». Elle ignore l’homme mais se dit (à elle-même) : « Quelle agression ! ». Les propos, les comportements et les actes violents à l’égard des femmes sont très fréquents, y compris dans la sphère publique.

Œuvre 2 - Parcours Astrid

2, avenue Camille Vaneukem, 1070 Anderlecht, Belgique

Camille Stassen

La peinture de l’artiste Camille Stassen montre une femme tenant avec amour un bébé dans les bras. Son enfant et elle sont dans une douce bulle bleue ainsi qu’une partie d’un arbre en fleurs. Mais, à l’extérieur, les couleurs sont agressives et il y a des éclairs qu’une tête d’homme lance en criant. L’artiste veut montrer l’univers de cette maman qui transmet la douceur à l’enfant qu’elle a mis·e au monde, bien qu’elle subisse au quotidien des violences de la part d’hommes.

Œuvre 3 - Parcours Astrid

77, rue Docteur Huet, 1070 Anderlecht, Belgique

Muriel Collangelo

Cette œuvre peinte, réalisée par l’artiste Muriel Collangelo, rappelle une photo en noir et blanc figeant le mouvement. On y voit un buste de femme, propulsé vers l’arrière par un coup. Le personnage qui est à l’origine de ce coup n’est pas repré- senté, car il est hors champ. Mais bien que l’on ne sache pas qui a frappé cette femme, on imagine facilement un homme et plus spécifiquement son partenaire, et c’est d’ailleurs ce type de violence qu’a voulu dénoncer ici l’artiste, car les violences physiques et sexuelles à l’encontre des femmes sont le plus souvent perpétrées dans le contexte domestique.

Œuvre 4 - Parcours Astrid

80, rue des Fruits, 1070 Anderlecht, Belgique

Denis Gonnella

L’artiste Denis Gonnella a réalisé une peinture bicolore, en bleu et rose, dans un style dessiné. On y voit au premier plan un personnage féminin qui se tient à une barre et, derrière, très proche d’elle, un personnage masculin qui lui met une main aux fesses. Au second plan, on distingue les silhouettes d’autres personnes, ce qui nous permet de comprendre que les personnages du premier plan se trouvent dans un transport public. La silhouette de la femme est très tendue, ce qui insiste sur son état de tension. Le visage de l’homme fait penser à celui d’un personnage malfaisant. Cette scène fait référence aux agressions sexuelles qui se passent au quotidien dans les lieux publics, sans que personne autour ne s’en rende compte ou n’ose réagir. Les violences faites aux femmes prennent souvent la forme de harcèlement sexuel et/ou d’agression sexuelle.

Œuvre 5 - Parcours Astrid

Moortebeek, 1070 Anderlecht, Belgique

Athéna Missy

Athéna Missy reproduit ici un panneau de signalisation marquant l’interdiction. Sur ce panneau, on voit au premier plan une jeune fille à vélo. Elle est poursuivie par une voiture dont le chauffeur lui lance des insultes. Ce que dénonce l’artiste, ici, c’est le harcèlement de rue, c’est-à-dire les insultes et la drague lourde que subissent des personnes, en majorité des femmes, dans l’espace public, qu’elles soient à pied, à vélo ou en voiture. Mais les insultes à l’encontre des femmes et des filles ne s’arrêtent pas à l’espace public, elles sont aussi extrêmement répandues sur la toile. On parle alors de cyberviolence

Œuvre 6 - Parcours Astrid

127, rue du Sillon, 1070 Anderlecht, Belgique

Albine Quisenaire

Dans cette œuvre, Albine Quisenaire représente une scène en noir et blanc dans laquelle une femme, nue et en pleurs, est enlacée par des pattes aux allures d’araignée appartenant à une silhouette d’homme. À travers cette représentation symbolique d’une femme prisonnière d’un homme-araignée, l’artiste dénonce le viol.

Œuvre 7 - Parcours Astrid

238, avenue d’Itterbeek, 1070 Anderlecht, Belgique

Vincent Jaminon

L’artiste Vincent Jaminon a représenté un champ de fleurs sauvages rappelant les orchidées. Dans cette œuvre métaphorique, les orchidées font référence à la vulve des femmes : les pétales symbolisent les lèvres de la vulve et le gynostème, c’est-à-dire la petite excroissance présente au milieu des pétales, évoque quant à lui le clitoris. Le clitoris est un organe érectile, situé à l’intérieur de la vulve, qui joue un rôle important dans le plaisir sexuel féminin. L’artiste veut nous montrer ici l’importance de ne pas mutiler, et donc de préserver, le sexe des femmes. Il dénonce ainsi les mutilations génitales féminines, c’est-à-dire toutes les pratiques consistant en l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou en toute autre lésion des organes génitaux de la femme pour des raisons non médicales.

Œuvre 8 - Parcours Astrid

79, avenue Romain Rolland, 1070 Anderlecht, Belgique

Ethel Coppieters

Cette œuvre d’Ethel Coppieters représente le visage d’une femme, vu de trois quarts, qui nous regarde droit dans les yeux. Son regard direct nous interroge : « Vas-tu me harceler ? Vas-tu m’agresser ? Vas-tu me marier de force ? Je suis pourtant un être humain comme toi ! ». À nous de nous indigner de la situation subie par des femmes, en Belgique et ailleurs dans le monde, car vous l’aurez compris, les violences faites aux femmes et aux filles sont très nombreuses et prennent des formes très diverses telles que les mutilations génitales féminines, les agressions sexuelles (pouvant aller jusqu’au viol), ou encore les violences psychologiques et économiques. Mais la violence la plus fatale est le féminicide puisqu’il s’agit d’un meurtre de femme commis par un homme parce qu’elle est femme (voir lexique et voir les chiffres).


Œuvre 1 - Parcours Goujons

59, rue des Goujons, 1070 Anderlecht, Belgique

Vincent Jaminon

Cette peinture de l’artiste Vincent Jaminon s’inspire des personnages du film de Walt Disney, La Belle et la Bête. Les deux personnages sont ainsi vêtus à la mode européenne du XVIIIe siècle et nous renvoient à une époque ancienne, quelque part en Europe. Le personnage masculin empêche son épouse de sortir et d’avoir accès à son argent, action symbolisée par des grilles de prison. La tête du personnage féminin est ornée d’une couronne faite de pointes, qui rappelle celle portée par la statue de la Liberté. Elle symbolise ainsi la perte de liberté de cette femme qui ne pourra plus décider de sa vie. Aujourd’hui, cette situation est encore une réalité pour un nombre important de femmes.

Œuvre 2 - Parcours Goujons

126, rue Georges Moreau, 1070 Anderlecht, Belgique

Lamboni Baminla

Dans un style explicite et simple, l’artiste Lamboni Baminla nous parle du mariage forcé. Dans cette œuvre, on voit le buste et les jambes d’un homme en costume de marié et, à côté, le visage triste de la mariée tenant un bouquet de fleurs. Elle semble beaucoup plus petite que l’homme. L’artiste dénonce les mariages forcés et, en particulier, celui des enfants, appelé mariage précoce.

Œuvre 3 - Parcours Goujons

116, rue de l’Instruction, 1070 Anderlecht, Belgique

Camille Stassens

À l’origine, Camille Stassens avait réalisé une peinture représentant une femme entourée de mots prenant la forme d’insultes à l’encontre des femmes, c’est-à-dire des propos violents et sexistes. Entretemps, tous les mots présents dans cette œuvre ont été tagués et ainsi effacés. Si l’artiste a voulu dénoncer les insultes que subissent les femmes dans leur quotidien (en rue, au travail, à la maison…), on peut supposer que les personnes ayant abîmé l’œuvre trouvaient que ces mots, écrits dans l’espace public, n’étaient pas acceptables. Quoi qu’il en soit, ce que l’artiste a voulu dénoncer à travers cette œuvre, c’est justement les violences verbales à l’égard des femmes et des filles dans l’espace public, c’est-à-dire dans la rue et dans les transports en commun.

Œuvre 4 - Parcours Goujons

82, rue de la Clinique, 1070 Anderlecht, Belgique

Denis Gonnella

L’œuvre qui se trouvait ici a, depuis, été effacée par des per- sonnes qui ne l’appréciaient pas. Elle a été réalisée par l’artiste Denis Gonnella et représentait une statue de femme nue, en or (inspirée de la Vénus de Botticelli) et entourée de deux mains portant des gants blancs. Les deux mains gantées évoquent le fait d’utiliser des gants pour manipuler des objets d’art afin de ne pas les abîmer. Ainsi, ici, « la femme » est représentée comme un objet qu’il faut manipuler avec précaution, mais qui reste à la merci de son manipulateur! À travers cette œuvre, l’artiste veut dénoncer notre société, qui sexualise les femmes et qui, par là même, les violente.

Œuvre 5 - Parcours Goujons

58, rue de l’Instruction, 1070 Anderlecht, Belgique

Mohammed Oddi

L’artiste Mohammed Oddi a réalisé ici une peinture en noir et blanc représentant le visage d’une femme, de profil, en pleurs, et dont la bouche est bâillonnée par une main noire qui l’empêche de parler. Dans un style simple et efficace, l’auteur dénonce la violence à l’encontre des femmes dans le cadre domestique et plus spécifiquement les violences conjugales (aussi appelées violences entre partenaires).

Œuvre 6 - Parcours Goujons

1, rue du Transvaal, 1070 Anderlecht, Belgique

Ethel Coppieters

Cette œuvre d’Ethel Coppieters représente le visage d’une femme qui nous regarde droit dans les yeux, mais d’un seul œil, car sa main cache le droit. Derrière, on imagine un coquard symbolisant la violence physique qu’elle subit. La violence physique vis-à-vis des femmes est un phénomène très répandu à travers le monde. Son regard direct nous incite à nous indigner de sa situation et à nous positionner. À côté du visage, il est écrit « Non », en français et “Neen”, en néerlandais, dans le but d’insister sur l’importance de dire « non » aux violences faites aux femmes et d’écouter quand une femme dit « non ».

Œuvre 7 - Parcours Goujons

26, rue Émile Carpentier, 1070 Anderlecht, Belgique

Albine Quisenaire

L’œuvre d’Albine Quisenaire représente une femme, de profil, qui pleure. De son visage tombe un masque qui ressemble à son visage mais, cette fois, avec le sourire. Ce masque semble prêt à s’envoler avec les bulles bleues et roses qui l’entourent. Le visage joyeux est le masque que cette femme porte en public alors qu’à l’intérieur, elle est brisée, car elle subit des violences physiques et psychologiques de la part de son conjoint. L’artiste fait ici référence aux violences conjugales, notamment au féminicide qui désigne le meurtre de femmes par des hommes parce qu’elles sont femmes.

Œuvre 8 - Parcours Goujons

64, rue des Bassins, 1070 Anderlecht, Belgique

Athéna Missy

L’artiste Athéna Missy reproduit ici un panneau de signalisation marquant l’interdiction. Sur ce panneau, on voit, au premier plan, une jeune fille qui répond « NON » au garçon derrière elle. Il lui attrape la main avec un regard obscène « en forme de A ». Ce que dénonce l’artiste, c’est le harcèlement de rue que subissent les filles et les femmes. Si les violences faites aux femmes sont, comme on l’a déjà vu, très présentes dans l’espace public, elles sont aussi très présentes sur la toile.


Œuvre 1 - Parcours St-Guidon

90, rue Docteur Jacobs, 1070 Anderlecht, Belgique

Mohamed Oddi

L’œuvre qui se trouvait ici a été effacée par des personnes qui ne l’appréciaient pas. Pour cette peinture, l’artiste Mohamed Oddi avait reproduit un téléphone portable sur lequel on voyait un visage souriant. Cet objet-personnage était entouré de bulles de BD dans lesquelles étaient écrites des insultes. Le smartphone est un outil par lequel on peut adresser, via les réseaux sociaux, par exemple, des choses extrêmement violentes et susceptibles d’affecter profondément la·e récepteur·rice. Bien que le cyberharcèlement puisse toucher n’importe quelle personne, il est plus répandu à l’encontre des femmes

Œuvre 2 - Parcours St-Guidon

1B, avenue Limbourg, 1070 Anderlecht, Belgique

Athéna Missy

L’artiste Athéna Missy reproduit ici un panneau de signalisa- tion marquant l’interdiction. Au premier plan de ce panneau, on voit une jeune fille en pleurs. Et derrière elle, un garçon lui montre son téléphone portable, en se moquant d’elle. Ce que dénonce l’artiste, ici, c’est la cyberviolence sexiste, dont le harcèlement des femmes et des filles sur les réseaux sociaux est l’une des formes. Mais les violences sexistes ne prennent pas uniquement la forme de harcèlement sur Internet, elles peuvent aussi prendre d’autres formes : agressions physiques, agressions sexuelles, violences économiques, féminicides, etc.

Œuvre 3 - Parcours St-Guidon

2A, rue du Chapitre, 1070 Anderlecht, Belgique

Vincent Jaminon

Cette peinture de Vincent Jaminon utilise le recto et le verso de la borne électrique, et prend la forme d’une bande dessinée. Le contour des cases de la BD rappelle des écrans. L’artiste fait référence aux violences physiques et psychologiques que peuvent subir les femmes au sein de leur couple. Les violences faites aux femmes peuvent être d’ordre physique, mais elles peuvent aussi être d’ordre psychologique. On parle alors de violences psychologiques, de violences morales ou encore de violences émotionnelles.

Œuvre 4 - Parcours St-Guidon

109, rue Wayez, 1070 Anderlecht, Belgique

Lambony Bamila

Cette œuvre de Lambony Bamila, intitulée Faut pas couper, dénonce les mutilations génitales féminines, c’est-à-dire toutes les pratiques consistant en l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou en toute autre lésion des organes génitaux de la femme pour des raisons non médicales. Sur cette peinture est représenté un motif schématique du clitoris en train d’être coupé par une main bleue tenant une paire de ciseaux. Le clitoris est un organe érectile, situé à l’intérieur de la vulve, qui joue un rôle important dans le plaisir sexuel féminin. L’ablation de la partie visible du clitoris, dans le cadre des mutilations génitales, entraîne une perte du plaisir sexuel pour nombre des femmes qui en sont victimes.

Œuvre 5 - Parcours St-Guidon

111, rue Wayez, 1070 Anderlecht, Belgique

Ethel Coppieters

L’artiste Ethel Coppieters représente, dans son œuvre peinte, le visage d’une femme qui nous regarde droit dans les yeux, mais d’un seul œil, car sa main cache le gauche. Derrière cette main, on imagine un coquard, symbolisant la violence physique qu’elle a subie de la part de son partenaire intime. Son regard direct nous incite à nous indigner de sa situation et à nous positionner. À côté du visage, il est écrit « Non », en français et « Neen », en néerlandais, dans le but d’insister sur l’importance de dire « non » aux violences faites aux femmes et d’écouter quand les femmes disent « non » !

Œuvre 6 - Parcours St-Guidon

24, rue de l’Agrément, 1070 Anderlecht, Belgique

Camille Stassen

La peinture de l’artiste Camille Stassen montre une femme entourant son enfant avec amour. Tous les deux se trouvent dans une douce bulle bleue, ainsi que deux petits arbres en fleurs dont on distingue les racines qui poussent dans le sol. Mais, à l’extérieur, les couleurs sont agressives, il y a des éclairs qui sortent de la bouche de deux têtes d’hommes en colère. L’artiste veut montrer l’univers de cette maman qui transmet de la douceur à son enfant, bien qu’elle subisse des violences au quotidien de la part d’hommes de son entourage.

Œuvre 7 - Parcours St-Guidon

43, rue Démosthène, 1070 Anderlecht, Belgique

Muriel Collangelo

Cette œuvre en noir et blanc, réalisée par l’artiste Muriel Collangelo, représente une femme, de face, les bras croisés autour de son corps, geste de tristesse et de protection. Si l’on regarde son visage, on voit qu’elle a les yeux baissés, ce qui renforce la sensation de tristesse. À côté de sa tête, on voit des symboles typographiques tels que le dièse, que l’on met notamment devant un hashtag, et l’arobase, largement utilisé sur les réseaux sociaux pour interpeller directement une personne en particulier. Cela fait référence également aux claviers d’ordinateurs et de smartphones. L’artiste dénonce ici le cyberharcèlement sexiste et plus généralement le harcèlement sexiste que vivent au quotidien les femmes et les filles, dans l’espace public.

Œuvre 8 - Parcours St-Guidon

4, rue Léopold De Swaef, 1070 Anderlecht, Belgique

Denis Gonnella

L’artiste Denis Gonnella a réalisé une peinture graphique qui représente deux mains bicolores qui ressortent sur un fond monochrome violet. Notre regard est tout de suite attiré vers ces deux mains. L’une d’elles est féminine ; elle est ouverte et a une position lascive. Son annulaire est encerclé par une alliance qui semble élastique et se transforme en chaîne. Cette alliance-chaîne est tenue solidement par l’autre main, celle d’un homme. Cet enchaînement représente le mariage qui, lorsqu’il n’est pas consenti, risque de devenir une prison pour la jeune mariée. En effet, dans beaucoup de cas de mariage forcé, la jeune femme devra arrêter ses études et sera totalement dépendante financièrement de son mari, qui, s’il n’est pas bienveillant, peut devenir de surcroît un véritable bourreau pour son épouse.