Pour que les relations sexuelles (ou sentimentales) se vivent bien, il est primordial que les personnes impliquées puissent créer un cadre relationnel sécurisant et favorable à leur épanouissement. Pour ce faire, il est important que les personnes en relation s’assurent que chacun·e soit vraiment, pleinement et librement d’accord avec ce qu’iel va vivre et qu’iel dispose bien des informations nécessaires à la pleine compréhension de la situation/action qui se présente (ses conséquences, ses avantages, les limites de l’action, les précautions à prendre, etc.).
Les personnes impliquées dans une situation/action à caractère sexuel doivent être libres de changer d’avis, à tout moment (avant, pendant l’action), quant à ce qu’il leur est proposé de vivre.
C’est ce que l’on entend par « consentement », « consentir », « donner son consentement à autrui », « solliciter le consentement d’autrui ».
Cela implique d’être à l’écoute et respectueux·se des besoins, désirs et limites de l’autre personne, et de ses propres besoins, désirs et limites. Cela nécessite également de pouvoir communiquer à ce sujet avec l’autre personne impliquée ou chacune des autres personnes impliquées si elles sont plusieurs.
Le consentement :
« Est librement donné : il doit être l’expression d’un choix libre et volontaire pour toutes les personnes concernées. Garder le silence ou ne pas dire non ne revient pas à consentir. Les personnes inconscientes ou dont le discernement est aboli par l’alcool ou les drogues ne peuvent pas donner leur consentement. Une relation sexuelle n’est pas consentie si elle a lieu sous la contrainte ou la menace. D’autres situations peuvent empêcher une personne de donner son consentement librement, par exemple si elle n’a pas la capacité mentale de consentir ou si elle est mineure.
Est donné en connaissance de cause : une relation sexuelle n’est pas consentie si l’une des personnes ment ou dissimule délibérément certaines intentions, par exemple si elle prévoit un rapport non protégé. Forcer une personne trop ivre pour refuser une relation sexuelle à accepter certaines pratiques n’équivaut pas à l’obtention d’un consentement.
Est spécifique : consentir à une chose (par exemple à des baisers) n’implique pas un consentement à aller plus loin. Voici la règle à suivre : en cas de doute, demander. Et si le doute persiste, arrêter.
Est temporaire : donner son consentement une fois ne signifie pas donner son consentement pour toutes les fois suivantes. Même au milieu d’une relation sexuelle, une personne devrait être libre de s’interrompre ou de s’arrêter à tout moment et de retirer son consentement.
Est enthousiaste ! La question n’est pas de savoir si une personne dit “non”, mais si elle dit “oui” ou donne activement son consentement, de diverses manières, verbales ou non. C’est ce que signifie l’approche “oui, c’est oui”. “Je ne sais pas” n’est pas un consentement. »(1)
Le consentement est respectueux des limites de chacune des personnes impliquées dans la relation.
La Roue du consentement est l’un des outils qui aide à réfléchir à ce que permet et évite le consentement dans les situations où il est question de « donner » ou « prendre » à/de la part d’autrui, suivant que l’on soit la personne qui agit ou que ce soit l’autre qui agisse (Cf. Annexes 5, p. x).
Ressources
- Amnesty International, Parlons du oui : kit de militantisme : de la « culture du viol » à la « culture du consentement » [Updated November 2021], 23 novembre 2021, https://www.amnesty.org/fr/documents/act30/1897/2020/fr/, consulté le 25/07/2023.