Auteur·rice de violences sexuelles et/ou sexistes

Qui peut commettre ces violences ?

Dans le plus grand nombre de cas, les violences à l’égard des femmes sont perpétrées par des personnes de sexe masculin. Cependant, des femmes en sont également autrices. Les personnes qui commettent des violences envers les femmes et les filles sont majoritairement des hommes. Mais, heureusement, la majorité des hommes ne sont pas auteurs de telles violences.

Nombre d’auteur·rice·s de violences à l’égard des femmes sont des personnes connues de la victime : partenaire intime, collègue, parent ou ami·e, personne en charge de l’enseignement, de l’éducation, des soins ou de l’entraînement de la victime, enfant, employeur·euse, supérieur·e hiérarchique, l’administration, policier·ère, médecin, etc.

Où agissent les auteur·rice·s de violences sexuelles ?

Ces personnes peuvent agir dans toutes les sphères de la vie des femmes et des filles : la rue, la maison, la famille, l’école ou les lieux d’enseignement ou d’activité extrascolaire, le travail, Internet, le sport, le monde médical, scientifique ou politique, etc.

Y a-t-il un profil type d’auteur·rice·s de violences envers les femmes et les filles ?

Il n’y a pas de profil type qui permettrait de savoir avec certitude, en observant l’identité, le caractère, la profession ou le comportement d’une personne, si elle pourrait commettre des violences à l’égard de femmes et/ou de filles.

Cependant, des facteurs peuvent augmenter la probabilité pour une personne de passer à l’acte et de perpétrer de telles violences. Attention, la personne qui présente un ou plusieurs de ces facteurs ne deviendra pas obligatoirement auteur·rice de violence. Et des personnes ne présentant pas ces facteurs peuvent en commettre. Ces facteurs sont juste des éléments qui accroissent le risque de commettre des violences à l’égard de femmes et/ou de filles.

Il s’agit notamment de :

  • la consommation d’alcool ou de drogues ;
  • le fait d’avoir été soi-même victime de violences (intrafamiliales, par exemple) ;
  • le fait d’adhérer à l’idée de l’existence d’une hiérarchie entre les femmes et les hommes, et de considérer que les hommes doivent contrôler les femmes, leurs corps, etc. ;
  • le fait de fréquenter des personnes violentes ou sexuellement agressives ;
  • certains facteurs psychologiques.

Des outils au service de l’auteur·rice pour qu’iel comprenne et modifie son comportement ?

Il existe par exemple des structures qui accompagnent les auteur·rice·s de violences sexuelles et/ou sexistes. Certaines de ces structures proposent d’accompagner individuellement ou collectivement les personnes ayant commis des violences entre partenaires.

Voici quelques uns des objectifs visés par cet accompagnement :

  • responsabiliser l’auteur·rice, lui faire prendre conscience des conséquences de ses actes ;
  • faire cesser les violences
  • faire prendre conscience des impacts de celles-ci sur la victime mais aussi sur l’auteur·rice ;
  • mettre en évidence et déconstruire les croyances, stéréotypes ou principes sur la base desquels l’auteur·rice justifie son passage à l’acte ;
  • aider l’auteur·rice à réaliser qu’il existe des comportements alternatifs à sa disposition.

Ce cheminement nécessite que l’auteur·rice reconnaisse les faits et soit d’accord d’en parler, de s’engager à modifier ce comportement violent.

Point d’attention quant aux pratiques numériques

Quand on est en ligne, il est recommandé d’agir de manière à ne pas contribuer à propager ou alimenter des violences sexuelles et/ou sexistes initiées par d’autres, sous peine d’entrer aussi dans la catégorie des auteur·rices de ces violences ou du moins d’en être complice.